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Les 10 pays les plus affectés par des événements météorologiques extrêmes en 2018 (2/3)

June 8, 2020
3-5 min

Nous vous proposons de revenir sur le rapport de l’ONG Germanwatch publié en 2020 au sujet des pays les plus affectés par des événements météorologiques extrêmes en 2018, notamment en faisant le point sur les diverses épreuves qu’ont dû affronter Madagascar, l’Inde, le Sri Lanka, et le Kenya, pays faisant partie des plus touchés en 2018, après le Japon, les Philippines et l’Allemagne.

Retrouvez la première partie de l’article ici.

Madagascar

Madagascar est un État faisant partie de l’Afrique, situé dans l’océan Indien, au sud de l’équateur. L’île est confrontée chaque année à la saison des pluies et à la saison sèche. En 2018, Madagascar fait face à deux événements climatiques significatifs que le rapport Germanwatch met en avant.

  • Le cyclone tropical Ava impacte l’État en janvier 2018, entraînant la mort de plus de 50 personnes et des dégâts matériels importants pour ce pays étant l’un des plus pauvres au monde. Nous pouvons notamment constater que des puits sont inondés ou encore que des salles de classe sont détruites, ce qui affecte particulièrement la population sachant que 12 millions d’individus n’ont pas accès à l’eau potable sur l’île d’après le rapport de l’ONG WaterAid.
Le cyclone Ava a dévasté une partie de Madagascar ©Lexpress.mu
  • Moins de trois mois plus tard, c’est le cyclone Eliakim qui provoque de nouveaux ravages sur l’île. Des pluies torrentielles s’abattent au nord, ce qui engendre des inondations. Une fois de plus, des pertes humaines sont à déplorer et cet événement a notamment impacté les réseaux routiers.

Par conséquent, 2018 a été une année meurtrière pour 72 malgaches d’après le rapport Germanwatch et les réparations ont été d’autant plus difficiles à réaliser que le pays manque de moyens économiques.

L’Inde

Le pays aux 1,3 milliard d’habitants est également confronté à des épisodes climatiques sévères, particulièrement avec des inondations et la venue de cyclones.

  • Pendant plusieurs mois lors de la mousson, l’État du Kerala en Inde affronte des inondations et des glissements de terrain considérés comme les plus dévastateurs depuis 100 ans. Le rapport Germanwatch recense 324 décès, mais plusieurs sources dénombrent plus de 400 victimes. Ces mois catastrophiques pour les habitants et pour l’économie provoquent le déplacement de plus de 700 000 personnes afin de les mettre en sécurité.Lorsque la décrue s’amorce, l’étendue des dégâts est d’autant plus visible. Le chef du gouvernement a estimé le coût de cette catastrophe à plus de 3 milliards de dollars.
Évacuation des résidents touchés par les inondations lors de la mousson ©Nouvelobs.com
  • La côte Est de l’Inde a été impactée par deux cyclones à un mois d’intervalle. En octobre 2018, le cyclone Titli frappe une partie du pays avec de fortes pluies et des vents violents allant jusqu’à déraciner des arbres. En novembre, le cyclone Gaja prend le relais en infligeant les mêmes conséquences aux habitants.

L’Inde compte ainsi au minimum 2 081 victimes suite à ces événements météorologiques, et doit dépenser des milliards de dollars pour la reconstruction des zones touchées.

Le Sri Lanka

Le Sri Lanka est situé dans l’océan Indien, au sud-est de l’Inde, avec un climat tropical qui alterne entre saison sèche et mousson.

  • En mai 2018 lors de la mousson, des pluies torrentielles génèrent des inondations et glissements de terrain, entraînant des pertes humaines. Les inondations sont désastreuses notamment en ce qui concerne l’eau potable puisqu’elles contaminent l’eau des puits. Plus de 170 000 personnes ont été affectées par cet événement.

Le rapport de Germanwatch répertorie 38 décès, chiffre que l’on peut reconsidérer à l’aide d’autres sources selon lesquelles le nombre de victimes est plus élevé.

Le Kenya

Pays à l’Est de l’Afrique au niveau de l’équateur, le Kenya connaît un climat chaud, cadencé par deux saisons des pluies dans l’année. Ces dernières ont été particulièrement affligeantes en 2018.

  • D’après le rapport Germanwatch, en mars et juillet 2018, le volume des pluies est près de deux fois supérieur aux précipitations normales de cette saison.

Les fleuves du Kenya entrent donc en crue, ce qui engendre la mort de 183 personnes. Des dizaines de blessés sont à déplorer et des centaines de milliers d’individus sont déplacés.Pays reposant énormément sur l’élevage et l’agriculture, le Kenya souffre des conséquences des inondations : les moyens de subsistance se raréfient.

Le bilan des décès, d’après le rapport, est au minimum de 113 pour ce pays luttant contre le sida, le paludisme, et autres maladies.

2018 a ainsi été une année chaotique pour de nombreux pays. Inégaux face à la prévention des risques et à la réparation des dommages, certains sont plus aptes à faire face aux événements climatiques.

Les infrastructures pour le climat ont longtemps été réservées aux pays les plus riches, pouvant se permettre de dépenser des sommes colossales dans ce domaine. Désormais, certaines technologies permettent de rendre ces services accessibles à tous, afin que la prévision des aléas climatiques soit à la portée de tous, pour assurer la sécurité des populations et une gestion optimale des ressources.

Dans le prochain article, nous nous pencherons sur les derniers pays cités dans le rapport Germanwatch, et nous verrons comment les prévisions météorologiques peuvent être un service nécessaire et abordable pour les pays les moins fortunés.