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L’eau et le feu : protéger les populations et les biens lors d’évènements météorologiques extrêmes

October 18, 2022
1-2 min

Le climat est déjà en train de changer, provoquant des phénomènes météorologiques plus fréquents et plus intenses. Ces derniers mois en Europe, des tempêtes et leurs pluies intenses ont succédé aux feux de forêts.

De violents ouragans ont frappé les Etats-Unis, Cuba, les Philippines et le Japon (pour ne citer que quelques exemples).

Le coût humain et matériel de tels évènements est gigantesque : d’après les dernières estimations, l’ouragan Ian a généré plus de 100 morts, 63 milliards de dollars de sinistres (assurés) en Floride uniquement (dont la moitié pour des destructions dues au vent et pour 6 à 15 milliards dues aux inondations), des millions de gens privés d’électricité. En France en octobre 2020, la tempête Alex et ses pluies torrentielles ont causé des inondations massives dans les Alpes Maritimes. 10 personnes ont perdu la vie, 85 km de routes ont été endommagées, deux ponts détruits. Le coût total a été évalué à environ 1 milliard d’euros.

Les évènements liés à l’eau provoquent des dégâts, mais les feux de forêt également.

En juillet dernier, 21 000 hectares de forêts autour de Landiras et La Teste de Buch (Gironde) ont brûlé lors d’un incendie gigantesque. Pour le contrôler, il a fallu 13 jours à 1 450 pompiers. La radio Europe 1 a estimé le coût des ressources engagées (pompiers, camions, avions) à 6,6 millions d’euros.

À l’occasion de ces évènements, la population et les biens doivent être protégés or les villes, constructions ou infrastructures ne sont pas toujours adaptées. Les évènements météorologiques ne peuvent pas être évités mais les gens doivent être protégés et le danger limité.

Pour cela, l’anticipation est essentielle.

Des alertes précoces peuvent donner assez de temps aux gens pour protéger autant que possible leurs biens ou bien d’évacuer la zone à risque.

L’île grecque de Crète a connu de fortes inondations mi-octobre. Dans le journal The Guardian le Dr Kosas Lagouvardos, directeur de recherche à l’observatoire national d’Athènes dit : « environ 150 mm de pluie - soit l’équivalent de quatre mois de précipitations dans l’est de la Crète – sont tombés en moins de 12 heures. Il y aurait dû avoir plus de préparation et de coordination entre les agences ».

Les secours d’urgence peuvent être mis en alerte suffisamment en amont et pré-positionner équipes, véhicules et équipements pour intervenir au plus vite.

Les acteurs de la protection civile comme les pompiers savent comment agir en cas d’alerte en fonction du phénomène météorologique annoncé. Cependant la durée et l’intensité prévues de celui-ci vont influencer ce qui est mis en place : le nombre de personnes mobilisées, le type et la quantité de matériel préparé.

« Avoir une bonne connaissance de la quantité d’eau tombée a un réel intérêt. Elle nous permet d’évaluer s’il s’agit d’un orage stationnaire, dont on sait qu’il peut être très violent, et donc de réagir en temps réel en déplaçant nos moyens et nos personnels. L’idée c’est d’être au plus proche du risque de manière à être en capacité le plus rapidement possible de protéger la population » dit le Lieutenant-Colonel Philippe Chaussinand – dans le journal La Provence.

Plus la prévision météorologique sera précise, meilleure sera la préparation et la qualité de l’anticipation.

La température, l’humidité, le risque d’orage, le volume de précipitations sont de bons indicateurs de risque de feu sur une zone donnée. Si le risque est trop important, les accès peuvent être interdits pour limiter le nombre de personnes qui s’y promènent et donc le risque de déclencher un incendie de manière accidentelle.

De la même manière, des prévisions météo fiables et précises, indiquant quelle quantité de pluie va tomber sur un secteur, sont précieuses pour anticiper, préparer les ressources et informer la population.

Dans le sud de la France, pour cibler les zones à risques, suivre l’évolution des évènements météorologiques et anticiper, les équipes de secours d’urgence bénéficient des prévisions et analyses fournies par HD Rain, la start-up de données météo en temps réel. En partenariat les pompiers, HD Rain a installé et gère un réseau de 1 000 capteurs. Les données qu’ils fournissent combinées dans un algorithme particulièrement performant prédisent une météo ultra précise et ultra locale minute par minute et jusqu’à 2 heures à l’avance.

Une information essentielle pour optimiser la préparation des équipes et atténuer autant que possible les effets potentiellement dévastateurs des tempêtes et des feux de forêt.

Sources: Bloomberg, CoreLogic / CNN, Europe 1