Dans la nuit du jeudi 2 octobre, la tempête Alex aborde la Bretagne autour de 23h. Avec des rafales de vent prévues jusqu’à 150 km/h, 5 départements avaient été mis en vigilance orange et un 1 département — le Morbihan — en vigilance rouge dans le but d’anticiper, protéger et limiter les dégâts.
Impressionnante par la rapidité à laquelle elle s’est formée, la tempête Alex a surpris, notamment par sa précocité et sa trajectoire, en faisant une boucle au-dessus de la Bretagne où les rafale de vent ont atteint une valeur de 186 km/h (le record précédent étant détenu par Xynthia en 2010 avec 250 km/h). Elle a ensuite affecté les Alpes-Maritimes, avec des précipitations record. Tandis que 9 autres départements sont mis sous vigilance orange de niveau 3 sur 4, le département des Alpes-Maritimes lui, est mis pour la deuxième année consécutive en seuil rouge de niveau 4 sur 4.
Signant le départ de la saison des tempêtes, Alex inquiétait les spécialistes pour plusieurs raisons :
S’ajoutant à une situation économique et sociale instable due au Covid-19, la tempête Alex a laissé un lourd bilan : 5 morts dont 2 pompiers, 20 disparus en France et Italie, 550 millions de tonnes d’eau tombées sur les Alpes-Maritimes, 100 000 foyers soient 220 000 personnes sans électricité, 76 communes dans les Alpes-Maritimes et les Côtes-d’Armor en état de catastrophe naturelle et une situation dramatique pour la faune et la flore.
L’héroïsme et la solidarité qui ont marqué ces derniers mois, n’ont pas manqué à l’appel de ce phénomène naturel, comme l’histoire de ce jeune policier qui a sauvé plusieurs résidents et soignants d’une EPHAD. Malheureusement, ces épisodes vont s’intensifier et l’héroïsme et la solidarité ne seront plus suffisants pour couvrir les 997 millions d’euros par an que coûtent les sinistralités liées aux catastrophes comme celle de la Tempête Alex. D’autant plus que ces coûts ont pour prévision d’augmenter de 1,5 d’ici à 2050 (rapport du gouvernement).
Alors comment ne plus subir ces catastrophes ? S’il est impossible de les arrêter, comment pouvons-nous mieux les gérer ? Quelles solutions s’offrent à nous ? La Banque Mondiale, depuis 2016 et suite à un article “Catastrophes naturelles : le rôle de l’innovation et de la technologie pour anticiper les risques” propose, de regrouper de tous les deux ans, plus de 700 délégués pour partager les bonnes pratiques, collaborer et se familiariser avec les “technologies de pointe et les avancées de la recherche dans divers domaines de la gestion des risques de catastrophe.” À juste titre, il est grand temps d’adopter une approche aussi inclusive (en renforçant la coopération et partenariats entre acteurs), résolue (avec des technologies ingénieuses) qu’énergie (vu l’urgence!) dans la gestion de ces catastrophes. Espérons que le monde soit plus créatif que la liste épuisée des prénoms disponibles pour nommer les ouragans, en tout cas, HD Rain est prête à apporter sa contribution à l’édifice à bâtir pour y faire face.